Les vestiges miniers

A la Houillère

On peut retrouver des traces laissées par l’exploitation qui a eu lieu dans ce secteur entre 1950 et 1958. En effet reprenant souvent d’anciens travaux qui ont été relevés, décombrés, et boisés, les nouvelles galeries bien que refermées et comblées lors de la fermeture définitive des Houillères, ont laissé des traces visibles dans le paysage. On peut retrouver en se promenant dans le bois derrière les maisons de la Houillère, les entrées de la galerie du cheval n°2, de la galerie Greninguey et de la galerie Datout.

C’est cette dernière galerie qui est la mieux conservée, laissant une entrée bien visible et un joli terril qui s’étend horizontalement sur le flanc de colline. Son entrée avait été réouverte et visitée par quelques imprudents. C’est elle aussi qui sera réaménagée pour qu’on puisse découvrir un soutènement métallique encore en place, tout en sécurisant son accès.

Outre les traces des travaux d’exploitation, le promoteur pourra découvrir dans ce même hameau de la Houillère, des habitations ouvrières datant de l’époque de l’exploitation. On reconnaitra deux anciennes maisons aux longs toits à quatre pans qui furent construites dès l’origine.

L’une d’elles fut la première maison du directeur des mines, coiffée autrefois d’un clocher dont la cloche appelait les ouvriers au travail.
C’est sur Champagney que sera érigé le nouveau bâtiment du directeur, appelé « Château de la Houillère ». Comme il se doit pour ce personnage important, il a fière allure avec ses nombreuses pièces, son fronton et son escalier monumental.

A la Bouverie

Deux vestiges de l’époque minières ce trouve à cette localisation. Au somment de la côte de la Bouverie, près de la route, on peut reconnaitre en terril, qui est en grande partie caché sous les taillis et les herbes. Un peu plus haut se situe une zone plate qui fut l’emplacement du puits n°4 creusé en 1828.

Dans la forêt du côté de Chevanel, on aperçoit une étrange construction tout en hauteur: elle témoigne de l’installation d’énormes pompes électriques qui devaient, en 1950, puiser toute l’eau contenue dans les vieux travaux du XIXeme siècle.

En direction du bourg, en passant sous la voûte du chemin de fer se situe le chemin du puits n°1. Effectivement, en ce lieu, furent creusé plusieurs puits. Le puits n°1 se présente aujourd’hui sous la forme d’un profond effondrement. Ce type de puits ancien, creusé en 1825, n’a pas été remblayé comme le furent les puits plus récents, ce qui a provoqué cet effondrement.

Aux bois des Epoisses

Au sud de Champagney nous trouvons aussi des vestiges de l’exploitation. Au lieu-dit « Le Plain », en suivant un petit « chemin noir » qui s’enfonce dans la foret des Epoisses, on peut trouver le puits Sainte-Pauline, qui se signale par un terril encore conséquent, bien qu’il ait été en grande partie étalé pour y installer un centre d’équitation, ou qu’il ait été exploité comme granulat.

Le terril de Sainte-Pauline, pour ce qu’il en reste, présenté un grand intérêt botanique. Il est aujourd’hui le dernier terril d’importance non remanié depuis plus de 130 ans. Il témoigne de la colonisation par les plantes herbacées puis par les grands arbres, d’un terrain particulièrement ingrat.

En face du puits Sainte-Pauline se dresse, au bord de la route nationale, un important bâtiment à deux étages et aux nombreuses fenêtres appelé « Caserne de Fressais » et qui a logé, pendant longtemps, des mineurs célibataires venant de villages lointains, puis des familles de mineurs.

On trouve, près du puits Sainte-Pauline, deux rangées de maisons comportant chacune deux logements avec jardinet attenant, construites en 1866, elles accueillaient des familles de mineurs avec un confort inconnu des familles paysannes voisines. En effet ces maisons plus récentes étaient donc d’un confort bien meilleur.

A Eboulet

C’est la compagnie des Houillères d’Eboulet qui creuse, à partir de 1851, un puits d’envergure, de grandes dimensions, secondé d’un puits de secours et avec des infrastructures imposantes.

Après 40 ans d’exploitation, il deviendra puits de pompage des eaux jusqu’en 1958.

De ce passé prestigieux, seules substituent deux dalles de béton sur l’emplacement des deux puits.

L’important terril allongé qui était à proximité a presque entièrement disparu.

Puis, tout proche du puits, un grand bâtiment à étage, a abrité des familles de mineurs.

A peine plus loin, on découvrira la plus importante cité minière du bassin de Ronchamp. De chaque côté de la rue s’alignent une vingtaine de maisons à deux logements avec dépendances et jardins. Elles ont été construites en 1930 pour recevoir surtout des familles de mineurs polonaises.

Aux Beuveroux

A l’Est du puits d’Éboulet, ont été foncés plusieurs puits qui ont tenté, sans succès, de retrouver des couches de charbon exploitables.

Au bas de la rue du Beuveroux, tout près du ruisseau, le puits de L’Espérance a été commencé en 1854 et abandonné sans espoir de rencontrer le terrain houiller.

A l’extrémité de la rue Saint-Georges, c’est le puits du même nom qui est creusé en 1866 jusque’a la profondeur de 468m. Un modeste terril, depuis longtemps aplani, prouve que l’exploitation a été décevante.

Enfin sur le chemin des Étangs, le puits du Tonnet est le dernier puits creusé dans cette région Est sur la commune de Champagney. C’était en 1881 et il fut abandonné en 1886 définitivement.

Ces deux puits restés ouverts jusqu’en 1958, ont été complètement remblayés, une dalle circulaire avec une petit borne centrale rappelle l’emplacement exact de ces puits.

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